Publié dans Economie

Investissement - La destination Madagascar proposée aux investisseurs marocains 

Publié le mardi, 22 juillet 2025

Créer une entreprise en 48 heures, bénéficier d’un accompagnement personnalisé, obtenir un visa investisseur en un temps record… Madagascar affine sa stratégie d’attractivité avec l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) en chef d’orchestre. L’agence multiplie les initiatives pour séduire les investisseurs, notamment à travers la mise en place d’un guichet unique opérationnel, une fiscalité incitative dans les secteurs stratégiques (agro-industrie, tourisme, numérique…) et l’adoption d’un nouveau code des investissements en 2023. Celui-ci garantit entre autres l’égalité entre investisseurs locaux et étrangers, la liberté de rapatriement des dividendes ou encore la stabilité des conditions d’investissement.

"Nous ressentons une volonté politique affirmée de faire de l’investissement un véritable levier de développement. L’Etat a compris que la diplomatie économique est un outil stratégique", souligne Johary Rajobson, ambassadeur de Madagascar auprès du Royaume du Maroc. Présent lors de plusieurs forums économiques, il affirme que "Madagascar est de plus en plus visible sur la scène régionale et internationale grâce à des réformes tangibles et à une meilleure coordination entre les ministères et les représentations diplomatiques". Du côté de l’EDBM, même constat : "Nous collaborons étroitement avec nos ambassades pour promouvoir les opportunités d’affaires. Le Gouvernement multiplie les efforts pour envoyer des signaux clairs à la communauté des investisseurs", affirme Josielle Rafidy, directrice générale de l’EDBM.

Défis

Mais si l’intention est là, les défis restent entiers. La lourdeur administrative dans certaines institutions, les infrastructures parfois défaillantes ou l’absence d’un guichet fiscal et douanier unique peuvent freiner l’enthousiasme des investisseurs. "Notre rôle est justement d’identifier ces blocages et de travailler avec les ministères concernés pour les lever progressivement", explique Josielle Rafidy. Malgré ces freins, les partenaires économiques saluent l’évolution du climat des affaires. La nouvelle approche gouvernementale est aussi visible à l’étranger, notamment à travers des participations plus soutenues aux forums d’affaires, la relance des commissions mixtes économiques, ou encore l’éligibilité au programme Be Ready de la Banque mondiale, successeur du Doing Business. "Nous ne sommes plus dans une logique d’attente. L’Etat malgache va chercher les investisseurs, créer des passerelles et mettre en avant ses atouts", observe l’ambassadeur Johary Rajobson. Entre ses ressources naturelles, une jeunesse dynamique et une volonté politique désormais plus affirmée, Madagascar tente de tourner une nouvelle page. Encore faut-il que les efforts diplomatiques se traduisent en résultats concrets sur le terrain.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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